Arbre
Qui dit que nous sommes des hommes sous la
palme d’un grand arbre ?
Nous sommes le vent, nous sommes les fleurs
que rien ne brise ni ne blesse, que rien ne bruite ni ne bleuit de peur, de
froid, de solitude.
Nous sommes un souffle, une senteur, rien
d’important : un peu de temps et de couleur.
La panthère épouse notre épaule d’une
caresse distraite ; l’oiseau choisit notre main pour reposer son aile d’azur.
Quant au papillon de fortune, il butine sur notre joue.
L’arbre nous prête ses racines, nous lui
donnons une âme. Et la ville au loin dans la brume s’efface comme une ombre sur
l’herbe.
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